°1984 – Tarbes (F)
« Le travail de Cécile Ibarra prend généralement la forme de films et d’installations vidéos qui s’articulent autour d’un va-et-vient entre proche et lointain, entre familier et exotique. Elle réalise, mais aussi collecte, retravaille et compile des images fixes ou en mouvement issues d’une exploration documentaire d’un certain nombre de lieux réels pour mieux révéler leur charge potentielle de fiction et questionner dans le même temps la manière dont fonctionne notre perception.
Sa recherche consiste à « ajointer des dislocations »[1], des espaces et des temps hétérogènes. (…) Le brouillage de ces frontières vise aussi, par un détour dans un territoire imaginaire et fantasmatique, à questionner notre perception du monde. »[2]
Il y a une recherche sur la continuité et la permanence dans le temps au travers de l’alliance avec des techniques, influences, histoires modernes. A travers la fabrication de l’image mise en connexion, il en résulte son interprétation des marques laissées par les hommes. Passé et présent se brouillent dans une sorte d’odyssée où l’expérience de lieux à la fois étrangers et familiers vient s’altérer au contact de la fiction et de l’Histoire.
[1] Elie During, Faux raccords. La coexistence des images, Actes Sud, 2010, p. 21.
[2] Florence Cheval, communiqué de presse résidence à l’Iselp, 2016.
Un autre espace, film HD et Super 8, 2016, 7 min, en boucle, muet, projeté sur bois Mdf (3 panneaux), dimensions variables. Vue d’exposition : « Reprise », résidence à l’Iselp, Bruxelles.
photo©cecile ibarra
Mithra, capture d’écran, film HD, 2017-en cours
photo©cecile ibarra
