Arts visuels

|

Adrien Tirtiaux

Les projets ne sont pas imaginés in abstracto. Ou plutôt, la part d’abstraction qu’ils contiennent de facto, nourrie par une curiosité rêveuse quant aux conquêtes techniques et à leurs avatars, est articulée dans tous les cas de figure aux conditions et aux ressources du cadre imparti, à la fois sur les plans référentiel, technique et socio-économique. Sans oublier les principes qui actualisent les virtualités, largement présents dans l’ensemble de la démarche (…): mises en abîmes par transferts scalaires, concomitances du réel et de son représenté, puissance entropique/anthropique du chantier, efficacité visuelle spatio-photographique, scénarisation de toute mise en oeuvre avec tenants et aboutissants, logique des structures au propre et au figuré, enquêtes de terrain modélisées 2, 3 et 4D, externalisation d’aspirations u- et a-topiques, conceptualisation du pratico-pratique, actions performantielles issues de pratiques expérimentales, pulsions scopiques doublées de désirs réalisateurs. Le diorama du réel est virtuel jusque dans ses moindres éventualités. Il s’agit toujours de faire passer des idées dans des faits, souvent inspirées de principes constructifs ou de schèmes spatiaux choisis pour des connotations culturelles spéculatives.

Raymond Balau, Tirtules after Tirtules, 2017

 

Bruggen bouwen, 2013

Coup de Ville, Sint-Niklaas - Foto Jasper De Pagie

Vue de l’exposition A linha clara, 2016

Kunsthalle Sao Paulo - Foto Samuel Esteves