Agnès Goeffray
A la croisée de la photographie, de la sculpture et des installations, Agnès Geoffray sonde, élabore et réactive les textes et les images. Par le biais de mises en scène, de réappropriations ou d'associations, elle révèle un univers de tensions - latentes et mystérieuses. S'élaborant souvent au départ de sources d’archives, ses propositions résultent d’un processus de reconstruction fictionnalisée et interrogent l'idée de réminiscence. Ces récits, ces images que l'on assimile malgré nous, s'ancrent dans nos mémoires, de façon consciente ou inconsciente, et véhiculent l'idée d'une intimité collective, d'un référent commun. Réactiver ce sentiment est une des modalités privilégiées de sa pratique. Glanés au hasard d’un livre, d’internet ou d’archives diverses, elle rejoue et réinvente les textes et les images qui nous environnent quotidiennement, invitant le spectateur à reconsidérer sa mémoire.
Agnès Geoffray a été en résidence à la Rijksakademie à Amsterdam (2002-2003) et pensionnaire à la Villa Médicis à Rome (Académie de France, 2010-2011). Elle a exposé dernièrement au Jeu de Paume à Paris, au Centre Pompidou Metz, et aux Rencontres de la Photographie en Arles. Egalement à l'ISELP à Bruxelles, à la Kunsthalle de Vienne, au Magasin à Grenoble, au Centre de la photographie à Genève, au Musée de l'Elysée à Lausanne, et au Centre photographique d’Ile-de-France à Pontault-Combault. Ses travaux font partie de nombreuses collections publiques et privées comme le Musée d'Ixelles (Bruxelles), le MNAM Centre Pompidou (Paris), le Fond National d'Art Contemporain, le MAC VAL (Ivry-sur-Seine), le Musée de l’Elysée (Lausanne), et la Fondation Antoine de Galbert (Paris). Quatre ouvrages sur son travail ont été publiés aux éditions de La Lettre volée à Bruxelles, Ultieme Hallucinatie, Profond silence, Les Captives et tout dernièrement Before the eye-lid's laid.
Sans titre, de la série Incidental Gestures
Tirage numérique encadré, 2012
© Agnès Geoffray
Métamorphose III, de la série Métamorphoses
tirage numérique encadré, 2014-2016
© Agnès Geoffray
