Le travail de Massao est toujours à la recherche d'un savant dosage entre l'autobiographie, la topographie et la Politique et constitue ainsi un bon point de départ à une nouvelle définition de la Poésie.
Son point de vue se révèle toujours intime, l'usage du noir et blanc, d'un cadre serré et d'une profondeur de champ étroite évoque le toucher. Si son style narratif devait être traduit sous une forme littéraire cela ressemblerait à un courant de conscience.
Son œuvre gravite souvent autour du territoire. Dans Ramo, c'était la Calabre de ses ancêtres, dans Jardin, l'espace mythique du jardin, découvert dans les rues et parcs de Madrid. Dans un nouveau travail en cours, il s'intéresse à la côte méditerranéenne, berceau de nombreuses civilisations, en utilisant le voyage d'Ulysse comme ligne directrice libre.
La portée de son travail est profondément politique, étant donné qu'il est ancré dans le besoin d'explorer dans quelle mesure l'Etre Humain se rattache à l'Espace (à la fois géographique et politique) qu'il occupe.
En 2016, son projet Jardin est récompensé par le prix Bozar Monography Award décerné par le palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Ce même projet fait également partie du .TIFF 2017 édité par le musée de la photographie d'Anvers le FOMU.
Massao Mascaro est également membre fondateur du collectif bruxellois La Grotte.
What a big river, 2017
