Moraliste perturbateur, imagier iconoclaste, diariste nomade, Jean-François Octave joue de la séduction en désamorçant le pouvoir insidieux des mots et des images. Son œuvre secrète l’enchantement léger de la désillusion ; sa “philosophie aux marteaux” sape impitoyablement tout esprit de sérieux et de système pour mettre au jour les ambiguïtés et les contradictions fécondes de notre conscience. En héritier de Jean-Luc Godard et d’Andy Warhol, de Marcel Proust et de Francis Picabia, il sait que le style se conquiert contre la manière. Que le dandysme relève de l’élégance morale que commande l’ironie, comme l’immoralité demande une âme bien trempée et une conscience aigüe de la perversion bien-pensante…Daniel Vander Gucht
Espace Uhoda, 2009, Liège, vue d’exposition. Photo © Jean-Luc Deru
Labyrinthe Yourcenar, 2004. Photo : André Goldberg
Vue d’exposition, Espace Uhoda, 2009. Photo : Jean-Luc Deru