Par une approche structurelle et immersive des outils actuels de production et de diffusion d’images, mon travail s’attache à remettre en perspective la notion d’être-au-monde (et son primat perceptuel) et son expérience corollaire du spectral (induite par ces outils mêmes).
Il s’agit d’une entreprise de dévoilement qui fait des corps filmés et filmants des surfaces sensibles réflexives, promptes à saisir dans leur mouvement réciproque le travail invisible de leur rencontre renouvelée, où se font et se défont corps, transport, habitat et mémoire.
« On est ici dans le champ de la caméra-œil, dans le fantasme de Dziga Vertov : d’un œil mécanique qui étend les possibilités de l’œil humain, permettant au public invisible que nous sommes d’assister aux enjeux d’une lutte humaine, sociale, presque politique, jusque-là solitaire. »
Muriel Andrin, « Corps habités », l’art même, n°75, 1er quadrimestre 2018, pp 26-27
Fraktur, 2016
photogramme, film, 18 minutes, Le Fresnoy
Leaning,
leaning (Catharsis Projection), 2017
installation et projection de diapositives, vue d’exposition, « In/Out », Greylight Projects, Bruxelles