Arts visuels

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En mai 2007, Yoann Van Parys a la chance de réaliser l’une de ses premières expositions. Des lettres sont envoyées ici et là avec un portfolio (le premier d’une longue suite). Trois des membres de l’association Hedah à Maastricht répondent à cette lettre et viennent à Bruxelles. Une rencontre a lieu dans une galerie d’Ixelles ou notre homme officie comme assistant (premier job alimentaire d’une longue suite). D’où le rendez-vous en début de soirée après la fermeture. L’espace semble plus décent à ses yeux que la chambrette qu’il occupe rue de la longue haie, avec Léon le bourdon. Rencontre en toute simplicité. Et en toute simplicité, sur base du peu montré, confiance accordée et exposition programmée. Budget de 600 Euros. Nuits à songer à ce qui sera exposé. Tests et schémas effectués. Ensuite l’épreuve de la réalité. Transport des œuvres à Maastricht. Les rues étroites d’une cité moyenâgeuse, et ce discret hangar avec cette atmosphère unique. Les hollandais comme on les connaît mal : tout un réseau de centres d’art alternatifs sous la surface. Presque un dans chaque ville. Sûrement l’âme de Johan Van Der Keuken. Montage au millimètres, trop millimétré, chipotages divers et variés. Quatre heures du matin. Oublier de manger. Sommeil sur un banc dans l’exposition. Au réveil, quelque chose manque, bon sang ! Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Retour dare-dare à Bruxelles pour une image, pour une photographie, une seule. Elle manque bien sûr absolument. Ensuite vient l’exposition, et tout le plaisir de l’avoir fait (et tout l’espoir d’y voir la première d’une longue suite). 

 

- Yoann Van Parys, Vue de l'exposition "De l'assemblée à l'imprimante", novembre-décembre 2016, ISELP, Bruxelles


- Yoann Van Parys, "Une balle dans le pied", 2015-2017, acrylique et encre de lithographie et de sérigraphie sur bois et verre, aluminium (20 x 28,3 cm) & (46,7 x 60,5 cm) sur 50 x 5 x 2,5 cm, courtesy galerie LMNO, Bruxelles