Arts visuels

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Sébastien Delvaux

°1972, Etterbeek

info(at)sebastiendelvaux.com

http://www.sebastiendelvaux.com/

(...)Le travail de Sébastien Delvaux ne relève pas vraiment de la révélation ou de la découverte. Il consiste en une sorte d’entre-temps, comme une conscience qui se propagerait, suspendue dans le temps. En ce sens, le moment de la prise de conscience n’est que le début. Comme quand on remarque que la pièce vide abrite un caméléon, sur le mur en vernis transparent. Voir l’animal n’est pas une victoire. C’est l’état embryonnaire du sentiment que ce que l’on ne voit pas peut aussi être là. 

Dans l’univers de Sébastien Delvaux, on ne gagne aucun point si on voit que ses blocs de marbre sont en fait des boîtes en carton écrasées, recouvertes d’un papier adhésif marbre et fermées avec du tape d’emballage. Ou que les dés ont perdu leurs points noirs, et que le cube noir est en réalité un Rubik’s Cube dépouillé de ses couleurs vives. Il s’agit de la pensée qui affleure après cette étincelle initiale légèrement absurde : ce que nous voyons n’est pas nécessairement la vérité absolue. Et la vérité ne doit pas nécessairement avoir une apparence réelle. C’est l’idée radicale que nous ne pouvons pas en croire nos yeux, que nous ne sommes pas seuls et que ce qui se trouve au-dessous, au-dessus et au plus profond de nous-mêmes fait également partie du monde. (...)

Extrait du texte « Sébastien Delvaux, discret au point de disparaître » de Kurt Snoekx traduis par Frédérique Beuzon

 

Sans titre (Marbre e carrare 1,2)

Adhésif marbre gris sur marbre e carrare.

19,5 x 14cm, 2016

 

Sans titre (Rubik’s Cube noir)

5,5 x5,5cm, 2006