Le parcours dans lequel nous engage Nicolas Bourthoumieux nécessite que l’on soit « mobile » et de « voyager léger ». Il impose de franchir les clôtures ou de sauter les murs pour dépasser les frontières des mondes connus et atteindre, dans cette modernité normée et déceptive, des endroits où seules sont encore possibles les illuminations. S’écrivent dans ses œuvres des récits inspirés à la fois par les lectures de L’Univers sans l’homme de Thomas Schlesser et de La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq, et par la culture underground, celle d’individus qui cherchent dans les replis du monde la tranquillité, pour se retrouver loin des regards réprobateurs. Nicolas Bourthoumieux est venu à l’art par la musique et la culture du skate. Une origine qui se ressent dans son travail photographique qui aime fouiller les espaces interstitiels et se laisser porter en toute liberté par la découverte. Son regard se nourrit de la rencontre, du surgissement de l’inattendu dans la banalité, du fantastique dans le quotidien. Il capte des images qui témoignent d’une vision singulière, loin des idées moralisatrices ou alarmistes qui cherchent à promouvoir une pensée écologique ou sociétale. Sa pratique de la photographie, si elle reste omniprésente, est avant tout, comme le sont ses croquis, le point de départ de réflexions qui trouvent leur expression dans des formes plastiques de sculptures ou d’installations. Extrait de: Portrait, Nicolas Bourthoumieux, revue Point Contemporain #20, 2021.
Cercle d’orties, 2020, orties, épingles, 3m50 de diamètre.
Six lunes au crépuscule, 2019, impression encre pigmentée, 21x30cm, ed 5+1 ap
