Arts visuels

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Pierre Droulers

° 1951 - La Madeleine (France)

pierredroulers(at)gmail.com

 

 

Pierre Droulers s’est formé à Mudra, école de Maurice Béjart, ainsi qu’auprès de Jerzy Grotowki et Bob Wilson. Au croisement des disciplines, il joue dès ses premières créations (« Désert » et « Dispersion », 1976), d’une pluralité de modes : danse, parole, musique. En s’entourant de plasticiens (Michel François, Ann Veronica Janssens, David Claerbout) et, bien que la chorégraphie en constitue toujours le centre de gravité, il mûrit un travail qui évacue la théâtralité et aborde l’abstraction de la lumière et de l’espace vide (« Mountain/Fountain » 1995, « De l’air et du vent » 1996, « Petites Formes » 1997, « Ma 2000 », « Flowers » 2007, « Soleil » 2013). De 2004 à 2017, il a été codirecteur artistique puis artiste associé à Charleroi Danse, centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En 2017, la publication du livre « Sunday, Pierre Droulers, chorégraphe » accompagne le projet « Dimanche » qui déploie une réactivation de l’archive présenté au Kunstenfestivaldesarts. Il dépose son fonds d’archives au CN D à l’invitation de Mathilde Monnier et recrée « Dimanche » en janvier 2019 qui mêle exposition, installation et réactivation chorégraphique («Beaux-Jours », transmission II). Il poursuit sa démarche artistique aux croisements de la danse contemporaine et des arts plastiques avec le projet « They are waiting for you » (collaboration avec Laure Prouvost et Sam Belinfante) présenté au Walker Minneapolis (Etats-Unis) en février 2018 et au Kaaitheater en mars 2019.

Pierre Droulers inscrit sa démarche artistique dans la recherche autour du « matériau chorégraphique » qu’il nourrit et réactive à partir de son fonds d’archives confié au Centre National de la Danse en 2018. Ces documents physiques (croquis, carnets, objets de l’artiste, bandes filmiques, etc.) et numériques (photos et vidéos) deviennent sources de création faisant écho au principe de transmission, cher à l’artiste.

Acteur majeur de la scène chorégraphique, Pierre Droulers ne cesse de tisser dans ces créations protéiformes des correspondances entre la danse contemporaine et les arts plastiques. 

 

Montagne plein, dessin à l'encre, ?

Malika Djardi dans la pièce Les beaux-jours, présenté au festival Camping au Centre National de la Danse en juin 2019. Crédit photo Marc Dommage