Le travail de Elina Salminen est axé sur la perception de la couleur, de la lumière et de l’espace.
Indissociable de la lumière, la couleur est visible mais intouchable. Toutes sortes d’entre-deux l’intéressent dans le phénomène de la perception dans son lien avec l’intelligible : le matériel-immatériel, le regard (spectateur-œuvre), la tension entre regarder et toucher, le clivage entre regarder et voir, l’incertitude entre une forme et son éventuelle signification, l’intérieur et l’extérieur, l’illusion, le po(i)nt vide entre voir et comprendre/ identifier, verbaliser. L’immatérialité de la couleur permet de rendre visible le vide, de colorer le rien, l’air. Ses recherches se nourrissent, du point de vue visuel, de la lumière et des couleurs du ciel ; ses peintures et installations sont des regards sur le vide, sur l’absence, sur le silence, avec comme matière la couleur, ce présent-absent visible-intouchable.
D’une part, son travail prend souvent des formes d’installations murales en bois ou en tissu intégrés dans le mur. Un caractère illusoire y joue un rôle, car elle cherche à découvrir des nouvelles manières de percevoir l’espace et la couleur, en superposant des couches de matières légères, transparentes (tissu, verre, glacis entre autres). De l’autre part, elle travaille également avec l’espace du tableau. Elle crée et construis des structures-peintures pour les dialogues entre l’ombre et lumière qui, colorés, sortent de l’intérieur du tableau pour rejoindre, à travers des écrans transparents, de nouveau, le monde du visible.
Looking forward pink, 2021, panneau de bois peint, coton, diamètre 100cm (variable).Photo Antoine Doetsch
The eye that burns, 2021, aluminium brûlé, diamètre 115cm. Photo Antoine Doetsch
