Fascinée par les souvenirs et l’écoulement du temps, le travail de Claire Ducène est une réflexion plastique autour de la mémoire. Son goût pour la narration est perceptible dans une œuvre qui se construit autour du souvenir et des traces, ce qui nous reste de ce qui « a été ».
Nos mémoires veillent sur le passé, mais elles se laissent emporter par les émotions, le Temps et les différentes formes de l’oubli.
Exprimer ce qu’il reste des absents, des disparus, des présents, des lieux qui étaient chargés de vie et qui sont aujourd’hui à l’abandon, des territoires mentaux, des écrits, des mots qui ont été dits, qui ont été lus, d’images songées…
« Ce qui reste » dans les mémoires, dans les archives. Ce qui atteste d’un passé révolu ou en ruine donne alors lieu à des reconstitutions, des fictions, des recueils où le passage du Temps en a dissipé les contours. Les nuages et le brouillard prennent le pas. La lumière ou la noirceur s’emparent de l’image. Vers une autre idée, une autre forme, un autre ressenti. Il s’agit de la recomposition d’une mémoire en ce qu’elle comporte de symboliques et d’amplifications à la fois linguistique et imaginaire.
Entre rêve, inconscient et temps arrêté.
Dreaming camera, Video extracts, 2’00'', 2017
